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Impact de la relation patient-chirurgien sur le retour au travail du patient

Thierry Dubert, Cédric Girault, Marc Rozenblat, Julie Dorey, Heba Dubert-Khalifa, Gregory Katz

Les blessures aux membres supérieurs et les troubles musculo-squelettiques représentent un fardeau économique majeur pour les patients et la société, en grande partie à cause des limites imposées à la reprise du travail. Nous avons émis l’hypothèse qu’une relation positive entre le patient et le chirurgien pouvait faciliter le rétablissement des patients et conduire à un retour plus rapide au travail.
Conclusions : Les patients ayant un score Q-PASREL plus faible et une incapacité plus sévère avaient moins de chances de retourner au travail dans les 6 mois et avaient un arrêt de travail plus long. Les efforts visant à améliorer la qualité des relations patient-chirurgien peuvent minimiser la durée des congés de maladie et accélérer le rétablissement des patients.

Développement d’un instrument évaluant l’impact de la relation chirurgien-patient chez les patients en congé de maladie

Thierry Dubert, Cédric Girault, Alexandre Kilink, Marc Rozenblat, Yves Lebellec, Anne-Lise Vataire, Myriam Vilasco, Gregory Katz

Il n’existait pas d’instruments spécifiques pour mesurer la qualité de la relation patient-chirurgien, bien qu’elle puisse influencer les résultats cliniques et économiques chez les patients opérés de troubles musculo-squelettiques (TMS). L’objectif était donc de développer et de valider un instrument permettant d’évaluer la qualité de la relation patient-chirurgien, en tenant compte du retour au travail après une chirurgie de restauration fonctionnelle.
Résultats : L’instrument à 11 éléments a montré de bonnes propriétés psychométriques. Les entretiens cognitifs ont permis d’améliorer la validité du contenu de l’instrument en saisissant le point de vue des patients. L’analyse exploratoire des composantes principales a démontré l’unidimensionnalité de l’instrument, le premier facteur représentant 83 % de la variance totale expliquée.
Conclusion : cette étude a développé le premier instrument capable d’évaluer spécifiquement l’impact de la relation chirurgien-patient sur la guérison, chez les patients souffrant de traumatismes de la main et de TMS.

Traduction d’un instrument d’évaluation de la relation patient-chirurgien (Q-PASREL) en six langues

Mohammadreza Azarpira, Gregory Katz, Camilo Chaves, Alissa Gübeli, Marco Guidi, Chikhani ombragé, Peter C Amadio, Thierry Dubert

Le questionnaire sur la relation patient-chirurgien (Q-PASREL) est un outil PROM permettant d’évaluer la qualité de la relation patient chirurgien. Il est le seul à prendre en compte l’impact de la relation patient-chirurgien sur le délai de reprise du travail et la coopération du chirurgien pour les questions administratives. Il a été démontré qu’un bon score Q-PASREL est associé à un congé de maladie plus court et à un retour au travail plus rapide. Afin de rendre cet instrument accessible à un plus grand nombre de pays, nous avons traduit le Q-PASREL en six langues (anglais, espagnol, allemand, italien, arabe et persan), en suivant un processus validé de « traduction et d’adaptation culturelle ». Ce processus comprend de multiples traductions en amont et en aval, des discussions et des rapprochements avec une harmonisation finale et un débriefing cognitif. Pour chaque langue, une équipe a été constituée, composée d’un consultant clé en chirurgie de la main dans le pays, dont la langue maternelle est le français et qui parle couramment cette langue, et de plusieurs traducteurs avant et arrière. Les versions finales traduites ont été revues et approuvées par le chef de projet. Les six versions de Q-PASREL sont maintenant disponibles dans les annexes de cette publication.

Impact de la relation patient – chirurgien sur la durée d’arrêt de travail chez les patients opérés d’une rupture de la coiffe des rotateurs

Clara Sos, Camilo Chaves, Steven Roulet, Mathieu Boissard, Yves Bouju, Luc Favard

Les ruptures de la coiffe des rotateurs (RCR) dans la population active, représentent un coût pour la santé publique en raison de leur retentissement professionnel.
L’objectif était d’évaluer si la relation patient–chirurgien avait une influence sur la durée d’arrêt de travail et le résultat fonctionnel après la réparation d’une RCR.
Conclusion : La qualité de la relation du chirurgien avec son patient, apprécié par le Q-PASREL, est un facteur important. Elle influence significativement le résultat fonctionnel et diminue le niveau d’anxiété des patients particulièrement lorsque la RCR n’est pas le fait d’un AT ou d’une MP qui sont des éléments péjoratifs.

Caractéristiques socioprofessionnelles, reconnaissance en maladie professionnelle et devenir fonctionnel et professionnel de patients opérés d’un syndrome du canal carpien en Île-de-France (2009-2012)

Chazelle E, Dubert T, Girault C, Garras L, Bonnet N, Plaine J, Pilorget C, Pascual M, Chérié-Challine L

Cette étude menée par Santé publique France en partenariat avec le Réseau Prévention Main Île-de-France (IdF), chez des patients opérés d’un syndrome du canal carpien (SCC), décrit les caractéristiques socio-professionnelles (CSP, déclaration en maladie professionnelle…) des patients et leurs liens avec la durée d’arrêt de travail. Parmi les patients en activité au cours des 10 ans précédant l’intervention, 59 % considéraient leur travail comme cause probable principale du SCC. Mais seuls 25 % des patients salariés avaient effectué une demande de reconnaissance en maladie professionnelle (MP). La durée médiane d’arrêt de travail chez les salariés en emploi était de 30 jours, variant de 21 jours pour les non-manuels à 40 jours pour les manuels lourds. La durée d’arrêt de travail était plus longue chez les patients ayant réalisé une déclaration en MP que chez les autres patients salariés (durée médiane de 44 jours contre 30 jours). Elle était plus longue également chez les patients soumis à un job strain, manipulant ou portant souvent au travail des charges de plus de 4 kg ou utilisant des outils vibrants en dehors du travail. Pour favoriser le retour au travail des patients opérés d’un SCC en IdF, la prévention devrait viser à réduire les expositions professionnelles telles que le port de charges ou les situations de job strain. L’augmentation de la durée d’arrêt de travail liée à la déclaration en MP justifie une attention particulière pour le retour au travail, avec une plus grande synergie entre les services de santé au travail, les soignants, l’assurance maladie et les employeurs.

Les patients opérés d’un syndrome du canal carpien ont-ils un moins bon pronostic professionnel en cas de déclaration en maladie professionnelle ?

E. Chazelle, C. Girault, M. Pascual, C. Ha, L. Garras, J. Plaine, T. Dubert, L. Chérié-Challine

Les objectifs de l’étude étaient d’étudier chez des patients opérés d’un syndrome du canal carpien (SCC), d’une part, la fréquence de déclaration en maladie professionnelle (MP) en fonction de la catégorie socioprofessionnelle (CSP), et d’autre part, le délai de retour au travail (pronostic professionnel) selon si les personnes avaient réalisé une déclaration en MP ou non.
Conclusion : Les ouvriers et les employés ont déclaré plus souvent leur SCC en maladie professionnelle. L’étude a montré que les patients ayant fait cette déclaration avaient une durée d’arrêt de travail significativement plus longue. Différents facteurs pourraient expliquer ce phénomène (meilleure indemnisation des journées d’absence, plus fortes expositions professionnelles combinées…) dont il reste à faire la part. Par ailleurs, l’accompagnement du retour au travail suite à une intervention chirurgicale devrait être renforcé pour les patients ayant déclaré leur SCC en maladie professionnelle.

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